Le chant du vent parvenait à ses oreilles comme une marche funèbre. Ses cheveux se balançaient au rythme de la brise, il tournait sur lui-même. Ses pas accéléraient au fur et à mesure.
Plus le vent soufflait, plus il se rapprochait du bord. Gracieusement, toujours gracieusement. Ça a toujours été comme ça. Avant. Quand il pouvait encore danser. Son médecin lui avait dit qu'il avait gardé sa grâce, mais ça lui importait peu. Avec un genou dans cet état, qu'est-ce que le fait d'avoir de la grâce lui apportait ?
Le ronronnement des voitures s'échappaient dans l'air comme des notes. La marche était bientôt finie, plus que quelques pas. Il finira sa vie comme il l'a commencé.
Avec la sensation d'avoir des ailes dans le dos.